L’île Tomé au large de Perros-Guirec est propriété du Conservatoire du littoral. En 2012, la présence du Vison d’Amérique est constatée et le risque d’une colonisation par le mammifère de la réserve naturelle nationale des Sept-Iles située plus au large est pris au sérieux.
Depuis 2014, un programme de lutte contre le vison d’Amérique a été mis en place associant de nombreux partenaires (Conservatoire du littoral, LPO, Fédération de chasse, mairie de Perros-Guirec, Lannion-Trégor Communauté, INRA, la compagnie Armor navigation et la DREAL), c’est le programme TGV (Trégor Gestion Vison).
Malgré une pression de piégeage importante et la suppression de nombreux individus, quelques Visons d’Amérique sont encore présents sur l’île. L’éradication des derniers individus et la veille qui va être mise en place a posteriori nécessitait de pouvoir accéder à des zones embroussaillées.
Afin de faciliter la progression sur le site, un chantier a donc été mené sur le site dans le cadre d'un contrat Natura 2000. Des layons d’1,5 mètre de large orientés nord-sud et constituant des chemins techniques pour les opérations de lutte ont été créés. Il faut rappeler que les actions concrètes de lutte contre le vison sont financées par ailleurs par les mesures compensatoires inhérentes au projet éolien en baie de Saint-Brieuc.
Par ailleurs, les habitats ne faisaient l’objet d’aucune gestion en dehors d’un pâturage ovin sur la partie nord de l’île. Par endroits, on constatait l’installation de zones à dactyle qui concurrencaient fortement les pelouses aérohalines. La ptéridaie s’installe et progresse également dans de nombreux secteurs de l’île au détriment des pelouses littorales.
Le contrat Natura 2000 a permis de mettre en place des opérations de restauration, qui seront suivies de fauches afin de contrôler la progression de ces espèces à forte dynamique.
L’ouverture des layons évoquée plus haut a également pour but de faciliter la progression des moutons vers le sud de l’île et de réduire la pression de pâturage et de piétinement sur les pelouses littorales du nord. L’extension du pâturage devrait donc également contribuer à limiter la progression de l’embroussaillement sur le reste du site, sous réserve que les moutons daignent se déplacer vers le sud.